
Et pour essayer d’apaiser ma souffrance et ma honte, extrêmement peu de personnes de mon entourage proche sont au courant de ma naissance sous X, je ne l’ai avouée à mes propres enfants que depuis quatre ans seulement, mon fils aîné a 25 ans (petite correction à ce jour il a 29 ans) ; et puisque la loi nous permet, depuis quelques années, d’avoir accès à nos dossiers je me suis, comme beaucoup, lancée dans une quête éperdue et un véritable parcours du combattant avec un espoir fou dans la tête et le coeur.
Je vous conseille deux livres qui m’ont apporté beaucoup sur la compréhension de certaines de mes réactions :
“L’enfant adopté : comprendre la blessure primitive” de Nancy Newton Verrier aux Editions “de boeck”.
"Au risque de l'adoption : une vie à construire ensemble" de Cécile Delannoy aux Editions La Découverte.
Je souhaite une seule chose : que mes recherches aboutissent à un résultat, je suis prête à tout entendre même le pire, même à vivre un rejet donc un autre abandon. Il vaut toujours mieux savoir, même si mes chances de trouver et de savoir sont extrêmement faibles.
Je sais que mes origines sont à Metz, que ma mère biologique se prénomme Agnès, qu’elle a fréquenté l’école privée Pigier, qu’elle était secrétaire et que ses parents n’ont pas voulu qu’elle me ramène chez eux. Et noté également que mon père biologique était étudiant, avait 22 ans, que son père était architecte, mais il ne voulait pas d’enfant.
original de naissance (tout dépend de la bonne volonté du procureur), il n’y a pas eu de miracle.... je suis Véronique Marie, “trafiquée” par la suite. Simplement je ne suis pas née à l’hôpital comme il est inscrit dans mes papiers mais chez une sage-femme. C’est elle qui m’a déclarée à l’état civil, j’ai retrouvé très rapidement sa trace, par l’intermédiaire de son Ordre, malheureusement malgré son âge peu avancé elle était décédée depuis 5 ans. Je rencontre souvent la mort sur ce parcours, c’est elle qui ferme les portes encore ouvertes.
Commentaires
1. visagedemars le 26-02-2009 à 10:01:10
Bon courage dans vos recherches. Un témoignage émouvant et je ne vois pas pourquoi il faudrait avoir honte.